Actualité du mercredi : en librairie au mois de juin
Publié : 29/05/2019 Classé dans : Actualités, Nouvelles publications 3 CommentairesLe mercredi, je vous apporte une actualité concernant la littérature d’Europe centrale et orientale.
Une petite poignée de nouvelles (re)parutions au mois de juin :
Les Editions des Syrtes republient en poche Dernière nuit d’amour, première nuit de guerre, de Camil Petrescu (traduit du roumain par Laure Hinckel) : « Sur fond de Première Guerre mondiale, le jeune Stefan vit une histoire d’amour passionnelle avec Ella, qui deviendra ensuite sa femme. Leurs relations évoluent et un jeu de passion folle et de jalousie s’installe. Chaque geste d’Ella devient un cataclysme dans la conscience du narrateur. Il vit son ultime nuit d’amour dans les méandres de la jalousie et commence alors la première nuit de guerre. »
Chez Actes Sud, ce seront sept Nouvelles triestines (traduites de l’italien par Marguerite Pozzoli), rédigées par Giorgio Pressburger, écrivain triestin né à Budapest mais installé en Italie après la révolution de 1956 : « pour saisir l’âme fragmentaire de cette ville-frontière, Giorgio Pressburger a délaissé les monuments célèbres, leur préférant des quartiers moins connus et des personnages à la fois obscurs et emblématiques ».
Chez Belleville Editions : L’empire de Nistor Polobok. Portrait fêlé d’une Moldavie corrompue, de Iulian Ciocan (traduit du roumain par Florica Ciodaru-Courriol). Le sous-titre est assez révélateur et j’y rajoute aussi quelques mots-clés du dossier de présentation de l’auteur et du livre : « humour ravageur », « pots-de vin », « musique folkorique », « cartomancienne tzigane »…
Chez Gallimard, L’enfant du Danube de János Székely, roman…fleuve (864 pages en version poche) dans lequel l’auteur, à travers le personnage d’un enfant abandonné à la naissance, « raconte son adolescence douloureuse dans cette Hongrie pittoresque de l’entre-deux-guerres, au temps du chômage et du fascisme, au rythme des csardas, dans un déchaînement de sensualité, de misère, de luxe et d’étrange veulerie ». Traduit de l’anglais par Sylvie Viollis.
Bonnes lectures !
Je me répète, mais j’adore cette chronique. Je crois que je vais fortement m’inspirer de ton idée à l’automne pour en créer une mensuellement sur la littérature québécoise! Je n’oublierai pas de te citer !
Je suis contente qu’elle te plaise et qu’elle t’inspire! Je suivrai la tienne avec attention.
[…] C’est d’ailleurs dans la revue de Lajos Kassák, Ma, que János Székely – né János Freund – publie son poème pacifiste Üzenetek a csöndben (Messages dans le silence) en 1919, à l’âge de 19 ans. János Székely émigre ensuite, à Berlin, où il écrit des scénarios (souvent sous le nom de John S. Toldy), puis part pour les Etats-Unis, à l’invitation d’Ernst Lubitsch. Déjà auteur d’un roman, Les infortunes de Svoboda (1940 ; En français aux Ed du Rocher puis 10-18), il travaille pendant la guerre au premier volume de ce qui devait être une trilogie : ce premier volume sera d’abord publié en traduction anglaise (Temptation) aux Etats-Unis sous le pseudonyme de John Pen, en 1946. C’est à partir de cette version anglaise qu’a été préparée la version française publiée par Gallimard en 1950, reprise par les Syrtes en 2000 puis à nouveau par Gallimard en 2019. […]