Octobre, J-1: au sujet des prix littéraires

Pour compléter mon article d’hier passant en revue les nouvelles publications à venir en octobre, quelques mots sur les prix littéraires qui m’intéressent pour leur rôle dans la promotion de la littérature étrangère et notamment des livres d’Europe centrale, de l’Est et des Balkans en traduction.

C’est aujourd’hui la journée mondiale de la traduction. Quelle meilleure occasion pour parler du Prix INALCO-VoVf de la traduction ? Celui-ci récompense en effet « une traduction effectuée en français à partir d’une des 103 langues enseignées à [l’INALCO] et publiée par un éditeur et diffusée en France ». Il s’agit cette année de la deuxième édition du prix, décerné pour la première fois, en 2019, à Maud Mabillard pour sa traduction du russe du roman de Gouzel Iakhina Zouleikha ouvre les yeux (Noir sur Blanc, 2017). J’en avais parlé ici.

Cette année, six titres – et donc six traducteurs et traductrices – ont été retenus. Il s’agit de Le dernier loup de László Krasznahorkai, traduit du hongrois par Joëlle Dufeuilly (Cambourakis, 2019) ; Alors vient la lumière de Léa Goldberg, traduit de l’hébreu par Olivier Bosseau (H&O Editions, 2019) ; Etoiles vagabondes de Sholem Aleykhem, traduit du yiddish par Jean Spector (Le Tripode, 2020) ; Les turbines du Titanic de Robert Perišić, traduit du croate par Chloé Billon (Gaïa, 2019, ma chronique ici) ; Solénoïde de Mircea Cărtărescu, traduit du roumain par Laure Hinckel (Noir sur Blanc, 2019) ; Le nuage et la valse de Ferdinand Peroutka, traduit du tchèque par Hélène Belletto-Sussel (La contre-allée, 2019).

Le prix 2020 sera décerné ce dimanche 4 octobre en clôture du festival VoVf : un festival, et un prix, dont j’aurai l’occasion de reparler très, très bientôt !

Puisque je suis sur le sujet des prix littéraires, un petit clin d’œil au passage :

– au roman de Iulian Ciocan, L’empire de Nistor Polobok (traduit du roumain (Moldavie) par Florica Courriol. Belleville Editions, 2019), présélectionné pour le prix Jean Monnet de la Littérature européenne mais qui n’a pas été retenu dans la dernière sélection. Ma chronique du roman sur ce lien.

– aux livres de Kapka Kassabova, Lisière. Voyage aux confins de l’Europe (traduit de l’anglais par Morgane Saysana. Marchialy, 2020), et de Pavol Rankov, C’est arrivé un premier septembre (traduit du slovaque par Michel Chasteau. Gaïa Editions, 2019), tous deux dans la présélection du Prix du livre européen 2020.

– au roman de Catalin Mihuleac, Les Oxenberg & Les Bernstein (traduit du roumain par Marily Le Nir. Noir sur Blanc, 2020), Prix Transfuge du meilleur roman européen 2020.

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18 commentaires on “Octobre, J-1: au sujet des prix littéraires”

  1. nathalie dit :

    J’ai lu Étoiles vagabondes, mais pas trop accroché (billet un de ces jours). J’ai acheté Solénoide, mais pas encore lu. Il y a des traducteurs qui font des merveilles, dignes héritiers de Saint Jérôme ! Claude Riehl le traducteur d’Arno Schmidt en français me laisse rêveuse.

    • Un voire deux billets que j’attends avec impatience! Merci pour la référence à Saint Jérôme car elle me donne à réfléchir: il est reconnu pour sa traduction d’un texte majeur de la civilisation occidentale, mais est-il reconnu pour la qualité, la beauté et la justesse de sa traduction?

  2. j’ai très envie de lire étoiles vagabondes, c’est un auteur que j’apprécie

    • C’est amusant, vous êtes deux à laisser un commentaire sur Etoiles vagabondes. Je n’ai encore rien lu de Sholem Aleykhem mais c’est une bonne chose de penser à tous ces livres et tous ces auteur.e.s encore à découvrir.

  3. L’inalco me fait rêver par la diversité de ces langues qu’il enseigne, je trouve ça fascinant. De tous les titres que tu cites, je n’ai lu que Lisière pour l’instant, qui est extraordinaire. Je compte lire Zouleikha ouvre les yeux très bientôt, tu fais bien de remettre le lien de ton article. J’aimerais lire Iulan Ciocan aussi, que j’ai découvert en m’intéressant aux éditions Belleville. D’ailleurs cela m’a fait repenser à ton article sur les langues d’écritures, comme il écrit en roumain.

    • Je n’ai pas encore lu Zouleikha mais j’en entends dire tant de bien qu’il est tout en haut de ma wishlist. Lisière aussi, et je suis contente de voir encore un avis très positif sur le livre.
      Lequel des deux romans de Ciocan penses-tu lire? Les éditions Belleville sont très sympa, tant pour leur couverture géographique que pour tous les petits plus dans le livre et sur leur site. Chez eux (elles) je te recommande aussi vraiment Blue moon, de Damir Karakas.

  4. Marilyne dit :

    Deux titres dans cet article que j’ai notés, le temps passe… Il s’agit de Zouleikha et Solénoide. Grand souvenir de lecture que Lisière, grâce à l’un de tes billets sur les parutions 🙂

  5. […] du côté du Bélarus et de sa littérature, des nouvelles parutions du mois d’octobre, des prix littéraires et notamment du prix INALCO (avec aussi un entretien avec ses fondatrices, et un autre avec sa […]


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