Jerzy Andrzejewski – Les portes du paradis

Les portes du paradis, ce sont deux phrases, et deux paragraphes. La première phrase court de la première à la dernière (158e) page et raconte un moment d’une croisade médiévale. La deuxième phrase consiste en six mots dont le poids narratif et l’importance pour le message général du livre vont bien au-delà de leur apparente simplicité. 

Et ils marchèrent toute la nuit.

Le roman se déroule « dans les forêts profondes du Vendômois » : un cortège d’un millier d’enfants a pris la route à l’appel de « Jacques de Cloyes » lorsque celui-ci s’est adressé à eux pour leur enjoindre de partir pour Jérusalem et d’y arracher aux « Turcs infidèles » la « Terre Sainte et le tombeau solitaire de Jésus ». Parmi ce millier d’enfants tout juste partis et déjà épuisés, Blanche, Maud, Robert et Alexis – encore adolescents – sont parmi les premiers. C’est à eux qu’Andrzejewski s’intéresse dans ce roman, qui dure juste le temps des confessions qu’ils font à l’homme qui a pris sur lui de les accompagner.

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