7 livres parmi les nouvelles publications de janvier

7 livres, 7 langues, 7 maisons d’édition pour cette sélection « à l’Est » parmi les nouvelles publications de ce mois :

Une traduction du yiddish chez L’Antilope :

C’est le Voyage à rebours, de Jacob Glatstein (traduit par Rachel Ertel). L’auteur est né à Lublin en Pologne en 1896, mais émigre aux Etats-Unis dès 1914. Vingt ans plus tard, il retourne dans sa ville natale, et c’est le sujet de ce récit qu’il publie quelques années plus tard aux Etats-Unis.

Un extrait de la présentation : « Si Jacob Glatstein ne sait pas encore la catastrophe qui va s’abattre sur l’Europe, son récit dresse déjà la photographie d’un monde en train de pousser celui de son enfance dans le précipice. Ce récit du retour au pays natal est une véritable galerie de portraits de personnages, juifs et non-juifs, du Nouveau et de l’Ancien mondes. »

Présentation complète sur le site de la maison d’édition.


Une traduction du russe (Lituanie) chez Actes Sud :

C’est L’oiseau qui buvait du lait, de Jaroslav Melnik (traduit par Michèle Kahn). De l’auteur lituanien et ukrainien, certains auront peut-être lu Les parias d’Éden (Laffont, 1997), Espace lointain (Agullo, 2017) ou Macha ou le IVe Reich (Actes Sud, 2020).

Avec ce dernier roman dont la publication originale date de 2016, Melnik propose « un polar singulier et profondément perturbant qui interroge l’amour maternel, la dépendance et les croyances auxquelles on se raccroche ».

Présentation complète sur le site de la maison d’édition.


Une traduction de l’ukrainien chez Arthaud :

C’est Le maître, de Markiyan Kamysh (traduit par Alexandre Starinsky). De Kamysh, dont L’Obs avait publié le journal de bord au début de l’invasion russe, on pouvait déjà lire en français La zone (Arthaud, 2016), exploration de « l’endroit le plus exotique du monde » qu’est la zone d’exclusion nucléaire de Tchernobyl.

Voici, pour Le maître, un extrait de la présentation : « Markiyan Kamysh, qui se bat aujourd’hui pour libérer son pays, nous livre avec Le Maître une odyssée ukrainienne : celle de Vadim, jeune hipster paumé, engagé presque malgré lui au cœur des forêts de Polésie, menacées de destruction par les mafieux. Ce roman de combat poétique et prophétique résonne comme un appel humaniste à la résistance et à la lutte contre la violence et la cupidité. »

Présentation complète sur le site de la maison d’édition.


Une traduction du bosnien chez Agullo :

C’est Le livre de l’Una, de Faruk Šehić (traduit par Olivier Lannuzel). Premier roman, publié il y a déjà une petite douzaine d’années, Le livre de l’Una, vaut à son auteur de recevoir le prix Meša Selimović du meilleur roman publié en Serbie, en Bosnie-Herzégovine, au Monténégro et en Croatie en 2011 puis, deux ans plus tard, le Prix de littérature de l’Union européenne.

Un extrait de la présentation : « Roman poignant, lyrique et pudique, qui parle de la reconquête de la vie sur la mort et la destruction (…), Le Livre de l’Una est le récit d’un homme, ancien combattant dans l’armée de Bosnie-Herzégovine durant la guerre de 1992-1995, qui replonge à l’occasion d’une séance d’hypnose dans son histoire et tâche d’en recoller les morceaux éclatés. »

Présentation plus complète sur le site Leslibraires.com.


Une traduction du serbe chez Le livre de poche :

C’est Le cahier volé à Vinkovci, de Dragan Velikić (traduit par Maria Béjanovska), et c’est la version poche du roman publié chez Agullo en 2021 (chez qui l’on peut également lire La fenêtre russe, 2022).

Un extrait de la présentation : « C’est toute l’Istrie du XXe siècle qui défile sous nos yeux, à travers les vies ordinaires ou extraordinaires de ceux qui se sont succédé sur cette terre. L’histoire de pays, de villes, d’hôtels, de chemins de fer qui n’existent plus. De familles détruites et de personnes disparues dont les voix résonnent dans une polyphonie brillamment orchestrée. »

Présentation plus complète sur le site de la maison d’édition.


Une traduction du bulgare aux éditions du Typhon

C’est Allemagne, conte obscène, de Victor Paskov, et c’est une version retravaillée, par Marie Vrinat-Nikolov, de ce roman dont la première édition française date de 1992 (Eds de l’Aube, avec le titre Allemagne, conte cruel), lorsque la traductrice portait le nom de Marie Paskov (sous le nom de Marie Vrinat, elle est aussi la traductrice de Ballade pour Georg Henig, de Victor Paskov, réédité à plusieurs reprises depuis 1989 et que j’ai chroniqué ici).

Un extrait de la présentation : « Comme ce roman conte les conditions des exilés fuyant l’oppression du régime soviétique, on pourrait s’attendre à un récit larmoyant sur des vies peu amènes. L’auteur fait strictement l’inverse. En une succession de vignettes terribles et drôles, Allemagne, conte obscène propulse le lecteur à la recherche de la liberté avec la meilleure des armes contre les coups du sort : l’humour. »

Présentation plus complète sur le site de la maison d’édition.


Une traduction du français chez Perspective cavalière

Non, ce n’est pas une traduction car c’est un texte en français, mais oui, c’est chez Perspective cavalière, toute jeune maison d’édition dirigée par Etienne Gomez et dont le catalogue contient déjà des romans venus des quatre coins du monde ou presque.

Il s’agit ici de Rouge indien, un roman de Nathalie Rouanet, qui « retrace à la manière d’un scénario la brève vie d’Amrita Sher-Gil : son enfance en Hongrie puis en Inde, ses années de formation à Paris, nourries de rencontres illustres au parfum de scandale, et sa fin tragique alors qu’elle n’avait que vingt-huit ans. » De mère hongroise et de père indien, cette grande artiste parfois présentée comme la « Frida Kahlo indienne » est née à Budapest il y a presque exactement 110 ans et y a passé toute son enfance dans les années 1910-1920, et c’est l’un des aspects qui justifie que je clôture avec ce roman (présentation complète sur le site de la maison d’édition) cet aperçu des nouvelles publications de janvier.


N’hésitez pas à me signaler si j’ai oublié un titre, ou si vous avez déjà des retours ou des envies sur ces livres ! Rendez-vous en février pour le prochain récapitulatif des nouvelles publications.

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23 commentaires on “7 livres parmi les nouvelles publications de janvier”

  1. merci infiniment pour cette livraison, le livre de Dragan Velikić m’attend dans ma pioche à lire et je note la maison d’editions Antilope où j’ai trouvé un livre qui me tente beaucoup sur le Ghetto de Wilno en plus du livre de Gladstein que vous citez

  2. Vincent dit :

    Ma sélection :
    Jacob Glatstein – Voyage à rebours, pour la traduction de Rachel Erthel
    Dragan Velikić – Le cahier volé à Vinkovci
    Victor Paskov – Allemagne, conte obscène, pour la traduction de Marie Vrinat-Nikolov

  3. Marilyne dit :

    Terrible le retour de l’article Nouvelles parutions. Et mazette, je vois des titres que j’ai lus parmi ceux que tu cites en référence. J’avais beaucoup aimé  » Espace lointain  » de Jaroslav Melnik, un récit  » science-fiction ». C’est un bon souvenir également parce que, juste après lecture, j’ai croisé l’auteur en visite, par hasard, dans une librairie parisienne avec son traducteur ( causerie impromptue ). Et j’ai lu  » La Zone  » de M.Kamysh, suite à une rencontre également, prévue cette fois-ci, une conférence organisée lors du Festival Etonnants Voyageurs à St-Malo. Je note Allemagne, conte cruel, la lecture de  » Ballade pour Georg Henig « , choisi ici, me reste.

    • C’est une chance, ces rencontres en librairie surtout – dans le cas de Jaroslav Melnik, si tu l’avais déjà lu.
      Je vais voir si je trouve l’enregistrement de la conférence avec M. Kamysh. En général, elles sont accessibles sur le site des Etonnants Voyageurs, ce qui est vraiment très pratique.
      Pour le Victor Paskov, je crois que non seulement le livre, mais aussi la postface de la traductrice, seront très intéressants car Marie Vrinat-Nikolov y reviendra certainement sur l’évolution entre les deux traductions.
      Bonnes lectures!

  4. nathalie dit :

    Ah c’est ici que l’on dépose sa petite liste de livres que l’on veut lire…
    Le Voyage à rebours, parce que je viens de lire un article à son sujet dans Le Monde des livres et que cela m’intéresse.
    Je ne connais pas Dragan Velikić mais… je m’aperçois que j’avais déjà noté ce titre, sans doute à l’occasion de la sortie en grand format. Donc on y croit !
    Il y a Allemagne, conte obscène qui m’intéresse aussi. Et Rudashevski. Voilà.

    • Oui oui, « on y croit », suivi d’un « y’a plus qu’à ». On fera le bilan en fin d’année, d’accord?
      Je suis contente que le commentaire de Dominique sur le Rudashevski ait permis de donner un peu de visibilité à ce témoignage.

  5. Perspective cavalière, oh mais je ne connais pas ! Je vais aller regarder ça ! ça m’a l’air très alléchant !

  6. CLAUDE dit :

    Bonjour j’ai lu « Allemagne conte obscène », formidable… je publierai mon billet certainement ce week-end. Claude

  7. Vincent dit :

    Je suis en train de lire « Voyage à Rebours » de Jacob Glatstein. Le voyage comme miroir de la Comédie Humaine. Un récit qui tire vers le roman. C’est à lire.


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