Le nœud de vipères, de François Mauriac, avec un commentaire de Sándor Márai
Publié : 15/01/2023 Classé dans : 1930s, Lectures communes | Tags: Mauriac, Márai 24 CommentairesC’est pour m’associer à la lecture commune initiée par Book’ing et Lire et Merveilles que j’ai décidé de consacrer cette première chronique de 2023 à François Mauriac, un auteur qui n’a pourtant (à ma connaissance) pas grand-chose à voir avec « l’Est » (ici, une exception). J’avais lu Mauriac il y a plusieurs années – Genitrix, Le mystère Frontenac, Thérèse Desqueyroux… – et j’ai retrouvé dans ma lecture du Nœud de vipères cette atmosphère lourde de huis-clos sournois, et cette description d’êtres étouffés par leur (manque d’)amour qui m’avait marquée dans ses autres romans. J’y ai, également, retrouvé ce type de personnage extrême dans son comportement et ses sentiments envers sa famille, malgré justement les « liens du sang » et ceux du mariage, et ce parce que, dans Le nœud de vipères, la question du mariage, de la descendance, du choix et de la personnalité est si étroitement associée avec celle de l’argent, des terres, de la fortune, de la transmission, de l’héritage.
Lire la suite »Ella Maillart – Parmi la jeunesse russe
Publié : 20/04/2021 Classé dans : 1930s, Caucase, Femmes écrivains, Géorgie, Mer Noire, Non-fiction, Russie, URSS, Voyages | Tags: Maillart 10 CommentairesIl me restait à lui demander le plus important :
– A supposer que j’aie l’argent du voyage et du premier mois de séjour, pourrai-je ensuite gagner ma vie à Moscou en donnant des leçons d’anglais, d’allemand ou de sport ?
De son œil fulgurant, il prit ma mesure :
– Cela dépend en majeure partie de vous-même, mais je pense que vous devez pouvoir vous débrouiller partout. Qui ne risque rien n’a rien.
C’est sur la recommandation de Galja, grande enthousiaste de la Russie et des Balkans, que j’avais emprunté un livre d’Ella Maillart, Parmi la jeunesse russe. Avec ce billet rédigé en décembre 2020, le premier portant sur les « voyageuses écrivaines/écrivaines voyageuses », je saute-moutonne allègrement au-dessus de l’Europe centrale et des Balkans pour me rendre directement à Moscou et, de là, dans le Caucase. Lire la suite »
Yolande Foldes (Földes Jolán) – La rue du chat-qui-pêche
Publié : 06/03/2021 Classé dans : 1930s, Femmes écrivains, Hongrie, Lectures communes | Tags: Foldes 13 CommentairesPour la suite de ce « mois de l’Europe de l’Est », j’ai choisi de revenir vers la littérature hongroise, que j’ai un peu négligée l’année dernière. Je vais donc présenter quelques livres pas toujours très connus, éparpillés sur plusieurs décennies du XXe siècle. Il y aura deux fils communs entre plusieurs d’entre eux : le fait qu’ils parlent d’exil, et aussi le fait qu’ils ont été écrits dans des circonstances liées à l’exil.
Pour commencer ces chroniques, voici un très exemple de ce que je viens d’écrire : publié (je crois) en 1936, La rue du chat-qui-pêche (A halászó macska uccája) est un sympathique roman qui se déroule presque entièrement à Paris, et qui a été écrit par une femme hongroise qui a vécu à Paris puis Londres. C’est un livre sur la vie et sur l’exil, sur la vie des exilés, et un livre qui se laisse avaler si rapidement et si agréablement que ce n’est qu’après qu’on s’aperçoit de ses petites faiblesses. Lire la suite »
Mihail Sebastian – La ville aux acacias
Publié : 07/12/2020 Classé dans : 1930s, Classiques, Florica Courriol, Roumanie, Service Presse | Tags: Sebastian 14 CommentairesEn écrivant La ville aux acacias, Mihail Sebastian voulait-il faire d’Adriana une héroïne unique, ou Adriana est-elle au contraire le condensé de centaines ou de milliers de toutes jeunes filles de la bourgeoisie provinciale de la Roumanie de l’entre-deux-guerres ? Et sous les traits de quelle héroïne littéraire faudrait-il se représenter Adriana, une fois passé le mariage qui clôt presque le roman ? Ce sont les questions que je me suis posées en relisant, pour ma série sur les auteurs classiques, ce roman paru en 1935 et publié il y a quelques semaines par Mercure de France, dans la traduction de Florica Courriol.
Ce beau texte, empli de poésie, oscille entre la langueur d’une vie a priori vouée à être sage, les émois sans conséquences d’une adolescente qui s’éveille à l’amour, et ceux plus risqués d’une sensualité qui se découvre et s’affirme avec toutes les conséquences qu’elle comporte. Lire la suite »
Mihail Sebastian – Femmes
Publié : 22/02/2020 Classé dans : 1930s, Alain Paruit, Roumanie | Tags: Sebastian 7 CommentairesS’il m’est arrivé quelque fois, bien rarement et contre ma nature renfermée, de connaître des moments de vif bonheur, c’est précisément parce que j’ai su les vivre tels qu’ils se présentaient, sans rien chercher au-delà ou en deçà.
En sortant de ma lecture de Dernière nuit d’amour, première nuit de guerre, j’ai plongé directement dans celle d’un livre qui partage nombre de caractéristiques avec celui de Petrescu. Comme Dernière nuit d’amour, première nuit de guerre, Femmes, paru en 1932, est un roman de l’entre-deux-guerres roumain. Comme Petrescu, Mihail Sebastian est l’un des auteurs phares de cette période. Mais surtout, les deux romans reposent sur un récit d’un personnage masculin unique, portant sur des femmes ou plutôt sur le rapport aux femmes de ces personnages masculins. Lire la suite »
Camil Petrescu – Dernière nuit d’amour, première nuit de guerre
Publié : 20/02/2020 Classé dans : 1930s, Laure Hinckel, Roumanie, Service Presse | Tags: Petrescu 12 CommentairesNon, je n’ai pas été jaloux une seule seconde, même si j’ai tant souffert à cause de l’amour.
Stefan Gheorghidiu, héros et narrateur de Dernière nuit d’amour, première nuit de guerre, est-il simplement frappé de jalousie, comme l’indique la quatrième de couverture, ou est-il carrément mentalement déséquilibré, comme je me le suis demandé à plusieurs reprises au cours de ma lecture ? Et qu’avait l’auteur Camil Petrescu en tête en créant ce personnage souvent exaspérant ? Ce n’était probablement pas que, 90 ans après la parution de ce roman (présenté autre part comme son « chef-d’œuvre le plus brillant »), quelqu’un déciderait d’utiliser les adjectifs « déséquilibré » et « exaspérant » pour décrire son héros. Mais c’est ainsi. Lire la suite »
Miroslav Krleža – Le retour de Philippe Latinovicz
Publié : 19/08/2019 Classé dans : 1930s, Autriche-Hongrie, Fiction, Yougoslavie | Tags: Krleža 8 CommentairesEurope centrale, années trente
De retour dans sa ville natale après de nombreuses années d’absence, un homme se retrouve à nouveau confronté aux questionnements qui le taraudent depuis l’enfance : qui est-il ? d’où vient-il ? où va-t-il ?
Le cadre de ce roman, écrit en croate et publié en 1932, est celui d’une petite ville de Pannonie au nord de la Croatie, et son personnage un peintre talentueux d’une quarantaine d’années, probablement inspiré de la vie de son auteur, l’écrivain Miroslav Krleža (1893-1981).
- Miroslav Krleža
Miroslav Krleža est le pont qui nous mène, après le Voyage sentimental de François Fejtö, à la dernière partie de cette série sur l’Europe centrale littéraire des années trente. J’ai déjà un peu évoqué la rencontre en 1934 entre Fejtö, alors journaliste-écrivain en herbe de 25 ans, et son aîné à la réputation bien assise en Yougoslavie, que Fejtö décrit dans son Voyage sentimental et dans ses Mémoires. Il découvrit alors en Krleža un écrivain qui parlait hongrois, ayant été élève de l’école militaire de Pécs (sud de la Hongrie) puis de l’académie militaire Ludovika de Budapest. Krleža écrirait plus tard avoir égaré son exemplaire du Voyage sentimental mais, comme il le notait dans son Journal, il se souvenait bien de la visite du jeune Hongrois qu’il pensait être le premier à s’intéresser, sur la rive nord de la Drave, aux travaux de Krleža (un autre écrivain hongrois, László Németh, avait en fait déjà écrit sur Krleža et sa pièce de théâtre Messieurs les Glembay).
Mais peut-être un autre lien avait-il aussi, plus tard, existé entre ces deux hommes, par le biais d’une troisième personne, Clara Malraux. Celle-ci est en effet l’auteure, avec Mila Djordjevic, de la traduction française du roman, parue en 1957 aux éditions Calmann-Lévy (qui l’a réédité en 1988 et 1994). A la fin des années 1940, alors que la Yougoslavie de Tito avait rompu avec l’URSS, Clara Malraux (alors déjà depuis longtemps séparée d’André) avait pris fait et cause pour le régime titiste et avait visité le pays à deux reprises, en 1948 et 1949. Quelques années plus tard, elle s’était essayée à la traduction, et le premier résultat publié semble avoir été Le retour de Philippe Latinovicz (quelques années plus tard sortait aussi sa traduction d’Une chambre à soi, de Virginia Woolf).
Je n’en ai pas la preuve, mais je ne serais pas étonnée que Fejtö ait eu un rôle à jouer dans ce choix de traduire Krleza, car non seulement Fejtö gardait des liens étroits avec la Yougoslavie, il était aussi proche de Clara Malraux qui lui avait fourni un refuge dans une maison de campagne près de Cahors pendant la guerre, et avec laquelle il allait plus tard acheter une maison de vacances dans un village proche de Paris.
Tout cela nous éloigne beaucoup du monde de ce Philippe Latinovicz, héros du roman de 1932, roman aux tonalités sombres mais sur lequel le poids de la guerre, de l’Holocauste et du communisme, qui allaient marquer la littérature plus tardive, ne se fait pas encore ressentir. S’il est un environnement qui donne son empreinte à l’atmosphère du livre, c’est bien celui de l’Autriche-Hongrie et de ses derniers feux. A son retour au pays, après près de 25 ans passés dans les grandes villes de l’ouest de l’Europe, Philippe Latinovicz retrouve ainsi une société qui, contrairement à lui, a stagné dans le souvenir des anciens repères sociaux et géographiques. Autour de lui, ou plutôt autour de sa mère, l’énigmatique Regina, s’est organisé un petit cercle social dont les noms et les titres fleurent bon l’empire multi-ethnique : au premier rang d’entre eux se trouve le vieux Liepach, admirateur de Regina, qui se berce des souvenirs du temps où il était Son Excellence Dr. Liepach de Kostanjevec, Haut-Commissaire du District et personnage important de l’entourage du comte Uexhell-Cranensteeg. Si sa sœur, Mme von Rekettye de Retyezát, veuve du Conseiller du Gouverneur, vieille dame n’ayant pas quitté le style des années 1890, est encore une adepte des corsets en os de baleine, le Dr. Liepach, lui, garde encore précieusement l’invitation au banquet organisé en octobre 1895 à l’occasion de la visite de Sa Majesté le Roi et Empereur, et qui avait rassemblé tout ce que la société locale avait de mieux.
Son Excellence le Commissaire du District, Dr. Liepach de Kostanjevec, avait vécu ses moments les plus heureux dans le glamour de l’Empire d’Autriche, et il avait passé le reste de ses jours à rêver de cette époque distante, cette « époque inoubliable qui, en toute probabilité, ne reviendrait jamais. » *
On sent chez Krleža une pointe de dérision lorsqu’il décrit ce monde fardé, pétri d’hypocrisie derrière ses bonnes manières. Pourtant, c’est plutôt l’irritation que la dérision qui perce dans le personnage de Philippe Latinovicz : la distance, et le changement d’époque (Krleža reste délibérément vague quant à la période mais on ne peut que supposer qu’il s’agit des années 1930), conduisent inévitablement à la confrontation entre Philippe et cette génération plus âgée avec laquelle il n’a pas grand-chose en commun.
Autour de Philippe, personnage qui nous apparait comme totalement solitaire malgré son succès artistique, s’est créé un autre cercle qui ne fait que renforcer cette impression de fossé : Bobočka, sorte de femme fatale, et son amant l’ancien fonctionnaire distingué Vladimir Baločanski/Ballocsanszky (les deux orthographes utilisées simultanément dans le roman illustrent aussi la fluidité des identités et la porosité des frontières linguistiques) se sont affranchis du carcan des mœurs sociales, sans pour autant indiquer une voie qui pourrait mener Philippe vers la vie plus apaisée qu’il espérait retrouver.
Et ici, au premier plan, juste devant ce verre gris et trouble, se trouvait un homme dont le regard était tourné vers le café réfléchi par le miroir : un homme pâle, en manque de sommeil, fatigué, grisonnant, les yeux lourdement cerclés de noir et une cigarette allumée entre les lèvres, nerveux, éreinté, traversé de frissons, buvant un verre de lait tiède et s’interrogeant sur l’identité de son « ego ». Cet homme doutait de l’identité de son « ego ». Cet homme doutait de l’identité de sa propre existence, et il était arrivé ce matin, et n’était pas revenu dans ce café depuis onze ans.*
Hormis la question de l’art et du lien entre art et artiste, celle de ce qui fait un individu est l’un des fils conducteurs du livre. C’est surtout le cas au cours des premiers chapitres alors que Philippe, tout juste arrivé en ville après toutes ces années d’absence, tente de réajuster son identité actuelle au manteau de souvenirs qui l’attendent dans les cafés, les rues et les bâtiments qu’il avait fréquentés dans son adolescence et qui, eux, semblent n’avoir pas du tout changé.
La mémoire et la nostalgie sont alors très présents, et m’ont inéluctablement fait penser aux héros du hongrois Gyula Krúdy, notamment à celui de N.N., écrit une dizaine d’années avant Le retour de Philippe Latinovicz et dans lequel un homme incertain quant à ses origines revient dans sa région d’origine après de longues années d’absence (la connexion entre Krúdy et Krleza a certainement été facilitée dans mon esprit par le fait que certaines œuvres de Krúdy portées au cinéma l’ont été avec comme acteur principal un certain Zoltán Latinovits).
Dans leur présentation du court récit Enterrement à Thérésienbourg de Krleža, traduit en français et publié chez elles en 1994, les Editions Ombres citent d’ailleurs Krúdy comme l’un des auteurs auxquels Krleža peut être comparés, aux côtés également de Kafka, de Musil et de Canetti.
Miroslav Krleža est assez facilement accessible en français, car hormis ces deux traductions plus anciennes de Le retour de Philippe Latinovicz et d’Enterrement à Thérésienbourg et d’autres publications des années 1970, trois de ses œuvres ont été publiées récemment en français : les pièces de théâtre Messieurs les Glembay et Golgotha (2017 et 2018, aux éditions Prozor), et son roman Banquet en Blithuanie (2019, aux éditions Inculte).
Roman d’un homme et d’un pays confrontés à un tournant dans leurs vies respectives, Le retour de Philippe Latinovicz témoigne aussi d’une entreprise artistique propre à Miroslav Krleža : son style, hésitant toujours à s’attacher à un point de vue narratif précis, donne au lecteur, comme à son héros, l’impression d’être en prise avec une réalité dont les bords sont estompés et presque insaisissables.
Miroslav Krleža est considéré comme le plus important écrivain croate de Yougoslavie. Né à Zagreb en 1893, décédé à Zagreb en 1981, il était quasiment le contemporain de celui qui est considéré comme le plus important écrivain de Yougoslavie d’origine bosnienne, Ivo Andrić.
* N’ayant pas la traduction française sous la main, j’ai lu le roman dans sa traduction anglaise (qui ne m’a pas tout à fait convaincue) ; les traductions sont de moi et ne prétendent pas être parfaites.
François Fejtö – Voyage sentimental
Publié : 16/08/2019 Classé dans : 1930s, Hongrie, Voyages | Tags: Fejtö 11 CommentairesEurope centrale, années trente
Je subissais l’influence stylistique d’Alexandre Márai, romancier et journaliste en vogue qui, lui, se réclamait de Gide et Thomas Mann. Mais mon livre était naïf, juvénile et gai. Le Voyage sentimental – c’était son titre – fut publié avec de très jolies décorations d’Olga Székely Kovács, épouse de Dormándi, pour la Journée du Livre de 1935. Il eut du succès.
Lorsqu’il publiait ce Voyage sentimental en 1935, François – alors plutôt connu sous son prénom Ferenc – Fejtö avait juste un peu plus de 25 ans et cherchait à se faire sa place au soleil dans le fourmillant milieu intellectuel de la Hongrie de l’entre-deux-guerres. C’est grâce à sa publication (dans la très célèbre revue Nyugat alors dirigée par Mihály Babits) d’un Journal de voyage inspiré de son récent voyage yougoslave, que Fejtö avait fait la connaissance de Dormándi, le même László Dormándi qui, en tant que directeur des Editions Pantheon, avait récemment publié en Hongrie Les confessions d’un bourgeois de cet « Alexandre Márai » dont Fejtö subissait l’influence stylistique et qui était alors comme aujourd’hui plutôt connu sous son prénom Sándor.
Mais c’est en tant que commentateur reconnu du XXe siècle européen que, cinquante ans après la publication de ce Voyage sentimental, Fejtö avait publié, en France où il vivait depuis 1938, ses Mémoires. De Budapest à Paris (Calmann-Lévy, 1986) dans lesquels il décrit la genèse de son Voyage sentimental, et d’où est tirée la citation en exergue. Lire la suite »
Sándor Márai – Les confessions d’un bourgeois
Publié : 13/08/2019 Classé dans : 1930s, Hongrie | Tags: Márai 12 CommentairesEurope centrale, années trente
J’avais déjà lu plusieurs pages des Confessions d’un bourgeois, et puis quelque chose m’a fait revenir au début pour vérifier la date de parution. 1934. Sándor Márai avait 34 ans lorsque parurent ses Confessions, mais ce n’est pas du tout l’impression qu’elles donnent au fil de la lecture. Au contraire, ce texte pourrait aisément être celui d’un homme à la barbe grisonnante évoquant avec nostalgie, du fond de son fauteuil près de la cheminée, le monde de sa lointaine jeunesse. Un homme tout droit tiré des Braises. Aujourd’hui, alors que nous savons le peu de temps entre la parution du livre et l’éclatement d’une seconde guerre mondiale encore plus destructrice que la première, ces Confessions résonnent en effet un peu comme un « au revoir » à un monde disparu, mais on peut se demander si c’était déjà le cas au moment de la parution du livre. Lire la suite »
Europe centrale, années trente
Publié : 10/08/2019 Classé dans : 1930s 3 CommentairesTrois livres, entre fiction et confession, liés l’un à l’autre par des fils ténus mais intrigants : voilà le programme des trois prochains articles sur ce blog.
Il s’agit de :
Les confessions d’un bourgeois, de Sándor Márai,
Voyage sentimental, de François Fejtö,
Le retour de Philippe Latinovicz, de Miroslav Krleža.