Le nœud de vipères, de François Mauriac, avec un commentaire de Sándor Márai

C’est pour m’associer à la lecture commune initiée par Book’ing et Lire et Merveilles que j’ai décidé de consacrer cette première chronique de 2023 à François Mauriac, un auteur qui n’a pourtant (à ma connaissance) pas grand-chose à voir avec « l’Est » (ici, une exception). J’avais lu Mauriac il y a plusieurs années – Genitrix, Le mystère Frontenac, Thérèse Desqueyroux… – et j’ai retrouvé dans ma lecture du Nœud de vipères cette atmosphère lourde de huis-clos sournois, et cette description d’êtres étouffés par leur (manque d’)amour qui m’avait marquée dans ses autres romans. J’y ai, également, retrouvé ce type de personnage extrême dans son comportement et ses sentiments envers sa famille, malgré justement les « liens du sang » et ceux du mariage, et ce parce que, dans Le nœud de vipères, la question du mariage, de la descendance, du choix et de la personnalité est si étroitement associée avec celle de l’argent, des terres, de la fortune, de la transmission, de l’héritage.

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