Goran Petrović – Sous un ciel qui s’écaille

Tout à coup, à peu près au milieu de la projection, sans aucun signe annonciateur, comme si quelque chose d’invisible l’avait intercepté, le pinceau de lumière venu de derrière le dos des spectateurs s’est affaissé, puis a cassé net. Quelque chose a émis un râle, proprement suffoqué et pour finir a claqué ! L’écran aussitôt a pâli. Est devenu gris. Puis a de nouveau brillé. Le projecteur n’envoyait plus qu’un éclat d’une blancheur aveuglante. On pouvait y distinguer nettement deux taches et trois rapiéçages sommaires.

Au premier moment, personne n’a réagi.

Il y a quelques mois, je me promenais dans Saint-Etienne à la recherche d’un endroit pour dîner et je suis ressortie de chez un bouquiniste avec Sous un ciel qui s’écaille. Non seulement ce roman était le seul livre d’Europe centrale, de l’Est ou des Balkans de toute la boutique et m’a donc sauté dans les bras, mais en plus c’était un livre de Goran Petrović, auteur serbe dont j’avais beaucoup apprécié l’univers gentiment fantaisiste dans Soixante-neuf tiroirs.

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Filip David – La maison des souvenirs et de l’oubli

Le lendemain, le professeur se rendit à pied au site, autrefois, du camp de Zemlin. Il descendit du pont Branko, traversa la prairie herbeuse et rejoignit Staro sajmište, un ensemble de pavillons décrépits près desquels ont poussé des cabanes qu’habitent aujourd’hui des réfugiés et des Tsiganes. Même si des dizaines de milliers de personnes y avaient trouvé la mort, rien ne laissait penser que, jadis, se dressait ici le premier camp d’internement des juifs, devenu par la suite un camp de transit. Il parvint à l’endroit où, récemment, des terrassiers installant des canalisations avaient découvert la boîte qui avait changé sa vie.

A Belgrade l’année dernière, j’avais logé quelques jours dans un hôtel à Novi Beograd, un peu en retrait du point de rencontre du Danube et de la Save, face au quartier d’affaires alors encore en construction. Un matin, je regardais un plan de la ville pour voir si je pouvais identifier l’endroit où avait été situé le camp de Staro Sajmište. Quelle avait été ma surprise de voir qu’il se trouvait presque littéralement sous mes pieds, ou du moins à seulement quelques minutes de marche de l’ensemble d’hôtels, de bureaux et de centre commercial qui avait poussé là de manière assez artificielle. Avant de quitter Belgrade, je m’étais rendue sur ce morceau de terrain en bordure de rivière : à peu près 10 ans après la publication du livre de Filip David dont est extraite la description ci-dessus, l’endroit, bien qu’habité, était parcouru d’herbes folles et sentait la marginalité et l’abandon.

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Goran Petrović – Soixante-neuf tiroirs

Il y avait dans ses yeux, en ce lundi de décembre, quelque chose d’une canicule d’août, d’un friselis de feuilles de saules et d’osier, des frissons d’oisillons dans un nid construit à la proue d’une barque tirée sur la rive, puis oubliée là ; quelque chose de ces soleils scintillants qui couronnent les vaguelettes d’une rivière, de la brume de chaleur sur la roselière de la rive d’en face et de la grisaille bleutée d’un massif montagneux ramassé sur lui-même, des clairières lointaines sous les neiges éternelles… Il y eut aussi, lorsque la vieille dame bougea la tête, le contour tremblé d’une maison d’un étage et d’un ocre clair-obscur, dans un isolement irréel, sur une douce élévation au milieu d’une vallée boisée. Il faisait maintenant plus chaud dans la pièce qu’au moment où elles avaient commencé leur lecture, on y sentait les immensités des eaux qui, depuis des siècles, depuis la création du monde peut-être, coulent on ne sait d’où, vers on ne sait où…

J’ai lu Soixante-neuf tiroirs d’une traite, un week-end de mai, profitant au fil de ma lecture du fait que rien d’urgent ne m’empêchait de lire encore un chapitre, puis un autre, et ainsi de suite jusqu’à la dernière phrase du livre. Comme l’étudiant Adam Lozanitch, l’un des protagonistes du Soixante-neuf tiroirs, je ne savais pas trop à quoi m’attendre en entamant la lecture de ce roman, et comme lui je suis tombée sous le charme du livre, tout en restant – contrairement à Adam et aux autres protagonistes – tout à fait ancrée dans ma réalité.

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Quelques mots avec… Alain Cappon, traducteur de « Au puits. Scènes de la vie serbe »

Vous vous souvenez peut-être qu’avant Noël, j’avais chroniqué un recueil de nouvelles, Au puits. Scènes de la vie serbe, publié l’année dernière par Ginkgo Editeur ? C’était à la fois l’une des parutions les plus récentes (2020) à être entrées dans ma bibliothèque, et l’un des textes les plus anciens que j’ai chroniqués sur mon blog, puisque ces nouvelles datent de 1879-1882. J’étais ressortie de cette lecture charmée par le style des nouvelles qui m’avaient rappelé Tourgueniev, par le rôle de l’auteur-narrateur dans chacune des nouvelles, et par le regard qu’il jette sur la Serbie rurale d’il y a environ 150 ans.

Pour en savoir plus sur l’auteur, Laza Lazarević, et sur les nouvelles, je me suis tournée vers leur traducteur, Alain Cappon. Nous en avons profité pour parler également de son parcours de traducteur, et de son travail actuel. Je publie ci-dessous l’intégralité de notre entretien de décembre dernier (complété en janvier), ainsi qu’en fin de texte une liste de ses traductions. Lire la suite »


Laza Lazarević – Au puits. Scènes de la vie serbe

Les éditions Ginkgo ont récemment publié un recueil de nouvelles, Au puits, de l’auteur serbe le plus ancien que j’ai pu lire jusqu’ici. C’est avec ce livre et cet auteur – une belle découverte – que je commence ma série sur les auteurs classiques d’Europe centrale, de l’Est et des Balkans à redécouvrir.

Laza Lazarević, né en 1851 à l’ouest de la Serbie et décédé prématurément à Belgrade en 1891, est l’auteur de neuf nouvelles dont cinq sont rassemblées dans le présent volume.

Ces cinq « scènes de la vie serbe » (pour citer le sous-titre du recueil) sont autant d’instantanés de la Serbie de son temps et surtout de la Serbie rurale dans les années précédant l’écriture de ces nouvelles (1879-1882). Ce sont aussi cinq textes d’une grande qualité d’écriture avec une grande souplesse dans le style, la construction et surtout la voix du narrateur. Lire la suite »


David Albahari – Goetz et Meyer

J’ai lu Goetz et Meyer tout de suite après avoir terminé Sonnenschein (Trieste). C’était voulu, car je savais qu’il y a beaucoup de parallèles entre ces deux romans. Dans Goetz et Meyer, roman serbe de l’auteur David Albahari, publié juste une dizaine d’années avant le roman croate de Daša Drndić, c’est encore de la question de la mémoire familiale – et par extension collective – et de l’Holocauste qu’il s’agit. C’est aussi un autre roman porté par un style unique et un fort pouvoir d’évocation. Lire la suite »


Slobodan Selenić – Timor mortis

Nous voici au deuxième arrêt sur la route qui, d’Odessa, doit nous mener à Trieste en compagnie de quatre livres. Le premier, Le Livre des chuchotements, de Varujan Vosganian, nous a fait nous poser brièvement à Focşani en Roumanie avant de voler vers la Turquie ottomane et l’Arménie soviétique, guidés par des Arméniens du XXe siècle. Le récit était porté par un narrateur doublé d’un écrivain, dont le rôle était principalement de coucher sur le papier les histoires de ses aïeuls. Ainsi Le Livre des chuchotements était-il aussi le livre de l’écriture du Livre des chuchotements. La même forme – d’un livre récit d’une époque en même temps que réflexion sur sa propre écriture – caractérise Timor mortis, superbe roman où s’entremêlent l’isolement de la guerre et l’ouverture qui découle de la réflexion sur le passé. Lire la suite »


Melinda Nadj Abonji – Tauben fliegen auf / Pigeon, vole

Dans une petite ville suisse, un couple venu d’ailleurs reprend un café-restaurant qu’ils tiennent avec leurs deux filles. Leur vie est réglée par le travail et l’espoir que celui-ci mènera vers une vie meilleure, sinon pour les parents, du moins pour leurs filles. Mais la guerre éclate dans leur pays d’origine qui se fissure sur des lignes ethniques, menaçant la vie de leurs proches restés là-bas. En Suisse, les parents gardent profil bas, espérant que leur propre statut ne sera pas remis en cause par une société qui risque de perdre patience face à l’afflux des réfugiés.

Ce couple, ce sont les Kocsis, et c’est par la voix de leur fille Ildikó que nous est contée l’histoire de cette famille hongroise de Voïvodine.

***

Comme Ildikó Kocsis, l’auteure Melinda Nadj Abonji est née au nord de la Yougoslavie, une région qui avait été hongroise et fait dorénavant partie de la Serbie (c’est la même Voïvodine qui donne son cadre aux romans de langue hongroise de Nándor Gion (comme Le Soldat à la fleur) et de Dezső Kosztolányi (Alouette), ainsi qu’à ceux du serbe Alexandre Tišma). Comme Ildikó Kocsis, Melinda Nadj Abonji a suivi ses parents lorsqu’ils se sont installés en Suisse au début des années 1970, et c’est en allemand qu’elle écrit : d’abord Im Schaufenster im Frühling en 2004, puis Tauben fliegen auf en 2010 (traduit en français en 2012 sous le titre Pigeon, vole), roman qui lui vaut d’obtenir le Deutscher Buchpreis et le Prix suisse du livre la même année. Lire la suite »


A propos de l’actualité : publications de février

Chaque mercredi, je vous apporte une actualité concernant la littérature d’Europe centrale et orientale.

Je n’ai que deux nouvelles publications à vous proposer ce mois-ci :

Côté hongrois, Actes Sud publient Diavolina de György Spiró : « Le romancier et homme de théâtre hongrois György Spiró parvient à rendre palpables toutes les facettes et contradictions de la vie de Maxime Gorki – loin des stéréotypes et des livres d’histoire – grâce à cet impertinent récit de celle qui accompagna sa vie sans jamais devenir sa femme. » (le 6 février).

Côté serbe, les éditions Notabilia publient Un rien de lumière, de Vladan Matijevic : « Trois récits s’entrelacent dans ce livre, trois histoires distinctes et trois vies parallèles qui témoignent de l’existence moderne. » (le 7 février).


Nándor Gion – Le soldat à la fleur

nador_gion-pdf-374x600J’avais prévu, pour rentrer cet été de Bosnie-Herzégovine, d’obliquer vers l’est au sortir de Sarajevo, afin de rejoindre la ligne ferroviaire Belgrade-Budapest et, faisant escale à Novi Sad ou à Subotica, de faire enfin connaissance avec la Bácska. Région du nord de la Serbie, enserrée à l’ouest par la Croatie, à l’est par la Tisza, au sud par le Danube et au nord par la Hongrie, elle est le berceau de plusieurs écrivains hongrois, certains nés au temps où elle faisait encore partie de l’empire austro-hongrois, d’autres nés après son rattachement à la Yougoslavie.

Finalement, j’ai opté pour un autre chemin de retour, gardant donc de cette région une connaissance plutôt littéraire que réelle, mais à laquelle la lecture de ce Soldat à la fleur (que m’ont fait parvenir les éditions des Syrtes) a ensuite contribué en lui ajoutant par la même occasion une dimension plus historique : le roman annonce d’emblée que l’action se situe en 1898, lorsque le meunier Stefan Krebs s’installe avec sa famille dans la petite bourgade de Szenttamás, et se termine avec les dernières heures de la première guerre mondiale. A la suite du meunier, le lecteur découvre le village, et notamment son caractère multi-ethnique : Stefan Krebs, un souabe, vient ainsi pour travailler chez le propriétaire serbe d’un moulin sur la GrandRue du village, mais c’est d’abord la communauté hongroise qui l’y accueille, à sa manière.

Devant la taverne, se tenait un groupe d’une bonne vingtaine d’hommes. Ils étaient tous coiffés de chapeaux crasseux aux bords affaissés et observaient avec curiosité la charrette qui approchait. L’un d’eux, aviné, s’avança en zigzaguant. Il s’accrocha au timon, regarda Stefan tout en trottinant à côté de la charrette et lui demanda :

– Tu es souabe, toi ?

Stefan ne dit rien, il détourna la tête, mais l’ivrogne, rivé à la charrette, s’écria :

– Tu ne peux pas être hongrois, tu n’as pas de moustache. Tu es sûrement souabe.

Les Tsiganes de passage, et quelques juifs, complètent la population de Szenttamás. Le premier chapitre n’est ainsi pas juste celui où est dépeinte l’installation de la famille Krebs à Szenttamás et leurs efforts (souvent frustrés) pour s’enrichir, il est également l’occasion de brosser le portrait, d’emblée très évocateur, du village et de ses habitants. J’ai surtout apprécié sa description de l’organisation d’une bourgade qu’on devine être assez petite mais où néanmoins les différents groupes ethniques et sociaux se sont réparti l’espace : aux Hongrois aisés le Tuk et la partie de la GrandRue hors du quartier serbe, aux moins travailleurs la rue Zöld et aux plus malchanceux la rue du Calvaire de l’autre côté de la rivière.

Par la suite, les premières maisons sont apparues sur cette même rive et ont formé peu à peu la rue du Calvaire. Ce fut la première et unique rue pendant près de trente ans dans ce secteur marécageux où habitaient surtout d’anciens Tukais appauvris ; harassés, tombés dans la misère, ils luttaient désespérément pour tenter de retourner sur la colline du Tuk. Honteux d’avoir échoué dans la rue du Calvaire, ils travaillaient avec plus d’acharnement encore que les « remueurs » de terre du Tuk obsédés par l’argent.

La rue Zöld, la colline du Calvaire, le barrage du Szív, voilà dans les grandes lignes les limites de l’espace dans lequel se déroule ce roman. Ce sont aussi plus ou moins les limites du monde d’István Rojtos Gallai, principal protagoniste du roman.

A l’opposé de son père et de ses frères, pour lesquels travailler comme ouvrier agricole est signe d’ascension sociale, István se voit comme le digne successeur de ses ancêtres bergers : jouer de la cithare dans les bals de fin de semaine lui permet de s’affranchir de la nécessité du travail quotidien, et cela en fait le personnage idéal par lequel découvrir le village. Juché sur la colline du Calvaire, il observe les efforts qu’en déploient les habitants pour gagner leur vie, ou se mêle aux aventures d’autres qui, comme lui, se tiennent à l’écart de leur communauté : Adam Török le garçon effronté mais débrouillard, Gilike le doux porcher, Rézi la travailleuse au caractère affirmé.

Se déroule ainsi sous les yeux d’István, et donc sous les nôtres, le quotidien d’un village pluri-ethnique de la grande plaine hongroise de la toute fin du XIXe siècle jusqu’à la première guerre mondiale, les amitiés et les querelles, les efforts légaux et illégaux pour s’enrichir, la pauvreté qui pousse quand même à l’exil en Amérique, le poids du grand propriétaire terrien du village. L’histoire personnelle d’István et de ses congénères est tout naturellement placée dans un contexte historique plus général, donnant ainsi toute sa saveur au roman.

L’écrivain y joue, de plus, un jeu de narration très habile, glissant d’un narrateur omniscient à une narration à la première personne par István, et d’une narration au fil des faits rapportés à une narration dans laquelle István marque bien le temps écoulé depuis les faits. Un peu comme ces portraits de la Renaissance où une manche dépassant négligemment d’un faux cadre permet au peintre de jouer avec l’illusion de profondeur, ces alternances très fluides de temporalité et de point de vue permettent d’imprimer au récit une impression d’immédiateté et de véracité (à la parution du roman en 1973, ce passé n’était pas aussi lointain pour l’écrivain qu’il l’est pour nous aujourd’hui).

La personnalité du narrateur et l’élément presque fantastique qu’apporte le « soldat à la fleur » sont d’autres éléments qui font du roman une lecture si agréable. Ce soldat a une existence extérieure à István, puisqu’il figure sur l’une des colonnes du calvaire, et son aspect souriant, détaché du rôle qu’il est sensé jouer dans l’histoire biblique (son autre attribut est le fouet à clous avec lequel il devrait fouetter Jésus portant la croix), fascine le narrateur : il en fait sa porte vers le bonheur, son échappatoire lorsqu’il est insatisfait du monde autour de lui. De ce fait, le soldat est aussi le marqueur de l’évolution d’István, d’un adolescent qui semble avoir réussi à se tailler une réalité à sa convenance, à un homme changé par son expérience de la guerre et par son absence du village. En ce sens, István est un double plus réussi du porcher Gilike, ce simple d’esprit inoffensif dont la stratégie pour échapper au mépris de son entourage est poignante et le mène finalement à sa perte.

Faut-il aussi voir dans la rupture de la relation qui lie István au « soldat à la fleur » à son retour de la guerre le présage d’un monde plus dur et encore moins propice à la rêverie ? La fin de ce court roman est, plus qu’une conclusion, une invitation à continuer à vivre aux côtés d’István et des habitants de Szenttamás, et il faudra espérer pour cela que les trois autres volumes de la tétralogie qu’ouvre Le soldat à la fleur pourront également être publiés par les éditions des Syrtes : écrits durant plusieurs décennies, les trois autres romans suivent la destinée d’István et de sa famille durant l’entre-deux-guerres et jusqu’à la période titiste yougoslave.

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à Szenttamás (Srbobran en Serbie) en 1941, Nándor Gion a grandi dans la Bácska et a pu faire la majeure partie de sa carrière dans la communauté hongroise de Serbie : d’abord formé pour devenir ajusteur-monteur, il intègre le cursus d’études hongroises de l’université d’Újvidék (Novi Sad en serbe) et commence alors à travailler pour la radio hongroise de la région, grimpant petit à petit les échelons (il en deviendra rédacteur-en-chef) en même temps qu’il établit sa réputation d’écrivain. L’éclatement de la Yougoslavie et la guerre le poussent à quitter sa région natale en 1993 et à s’installer dans la banlieue de Budapest, puis à Szeged (sud de la Hongrie) où il décède en 2002. Reconnu tant par la communauté hongroise de Serbie (il reçoit plusieurs prix locaux dès la fin des années 1960) que par la Yougoslavie (prix Neven) et la Hongrie (prix Attila József, prix Sándor Márai, élection à l’Académie hongroise des arts en 2000), sa maison natale est depuis 2010 un musée. Ses œuvres semblent connaître aujourd’hui un regain de popularité puisqu’une nouvelle édition du Soldat à la fleur vient de sortir aux éditions Magvető (l’une des principales maisons d’édition hongroises), et une sélection de ses textes pour la radio aux éditions Napkút en version audio.

Avec cette chronique, je contribue au challenge Voisins Voisines, d’À propos de livres, chez qui l’on peut retrouver de nombreuses lectures du monde.

Nándor Gion, Le soldat à la fleur (Virágos katona, 1973). Traduit du hongrois par Gabrielle Watrin. Editions des Syrtes, 2018.